Le grand départ
Cher ami, Comme promis, j’ai pensé à toi au réveil ce matin. A ton départ, je t’ai imaginé avec ton sac à dos, tes bagages. J’ai songé à Elise et à la petite dans tes bras. J’espère qu’elles seront sages, ne te mettront pas trop dans l’embarras. Je réalise que je ne connais même pas ton horaire d’arrivé. Il n’y en a probablement pas. J’admire ton courage dans cette aventure, j’ai jeté un œil à ce nouveau port d’attache, c’est très joli. Une belle architecture, riche d’histoire, des jardins. J’ai vu qu’il y a un Zénith, ça semble important ! Je t’avoue que j’y éprouve une forme de tristesse. J’imagine attendre ton retour, te guetter à la fenêtre comme une mère attendant le retour de son fils parti au combat. Bien que je sache que cela t’est nécessaire. Aller à la rencontre des hommes, des villes pour enrichir ta poésie. Te confronter à la dureté de la vie, sans aucun artifice, vierge de tout matérialisme. Je savoure à te voir y prendre goût. Tu sembles si con