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Affichage des articles du novembre, 2019

Le grand départ

Cher ami, Comme promis, j’ai pensé à toi au réveil ce matin. A ton départ, je t’ai imaginé avec ton sac à dos, tes bagages. J’ai songé à Elise et à la petite dans tes bras. J’espère qu’elles seront sages, ne te mettront pas trop dans l’embarras.  Je réalise que je ne connais même pas ton horaire d’arrivé. Il n’y en a probablement pas. J’admire ton courage dans cette aventure, j’ai jeté un œil à ce nouveau port d’attache, c’est très joli. Une belle architecture, riche d’histoire, des jardins. J’ai vu qu’il y a un Zénith, ça semble important ! Je t’avoue que j’y éprouve une forme de tristesse. J’imagine attendre ton retour, te guetter à la fenêtre comme une mère attendant le retour de son fils parti au combat. Bien que je sache que cela t’est nécessaire. Aller à la rencontre des hommes, des villes pour enrichir ta poésie. Te confronter à la dureté de la vie, sans aucun artifice, vierge de tout matérialisme. Je savoure à te voir y prendre goût. Tu sembles si con

Un aller-retour en enfer

Et quand c’est toi le monstre. Tu fais comment ? Quand tu es ton propre monstre. Tu ne peux pas t’enfuir de toi.  Tu fais comment ? Faut devenir un autre ? Etre schizophrène ? C’est quoi la solution ? On me dit que je suis forte. Mais la force a une contenance tu vois. Moi je suis arrivée au bout de la jauge de force. Je suis affaiblie mentalement, moralement et physiquement. C’est un drame quand ton histoire bouleverse les autres. Quand on te dit que ton récit tourmente les autres. T’imagines quand tu en es le propre auteur. Le personnage principal. Si tu te laissais aller, tu hurlerais. Mais ça ne sort pas, c’est bloqué. C’est ça le problème quand tu es solide aux yeux des autres. Tu ne peux jamais vaciller, tu dois tout surmonter, tout porter à bout de bras. Tu deviens un pilier pour les autres. Mais toi, tu n’as personne. Personne sur qui compter. T’es seule. Tu as quelqu’un qui te soutient ? Ça t’envahit la colère. C’est tellement puissa