Désert, des erreurs


Il pleut. Il fait nuit noire. Les phares dessinent des ombres. Ce trajet est tout simplement le symbole de ma vie.
Je sais, cette histoire est hallucinante.
J’ai peur, ne me fais pas souffrir.
Je ne peux pas te le promettre, parce que j’ai la trouille de te perdre.
Attends-moi mais ne pars pas.
Reste-là mais ne me demande pas de venir.
Donne-moi ta main, j’y glisserai une phalange seulement.
Donne-moi ton cœur et je t’offrirai mon corps.
Offre-moi tout ton temps, je te donnerai mes secondes.
Offre-moi ta vie, je te donnerai quelques années de la mienne.

Tu sais danser toi ? Alors danse avec moi, mais laisse moi danser avec les autres aussi.
Toi… Tu es mon infini. Mais l’infini qui s’arrête au bout du chemin.

Tu sais jouer toi ? Alors joues avec moi, mais laisse moi jouer avec les autres aussi.

Je me noie dans tes yeux, tes yeux couleur marine. Toi… Tu es comme une sculpture. Admiré par le monde entier mais que l’on ne peut posséder.

Tu t’endors et comme toujours tes doigts se détendent et lâchent les miens. Comme toujours, je pense que c’est conscient, et que ça se finira comme ça. Deux mains qui se perdent.

C’était un 21 juin. La naissance de l’été et des jours qui raccourcissent.
Une bien trop merveilleuse journée pour une mauvaise nouvelle. J’en veux aux oiseaux, qui ont continué de chanter.
J’en veux au soleil, qui a continué de briller. Toutes ces choses me narguaient, tentant de me démontrer que la vie est belle au moment où la mienne venait de s’écrouler.
Un paradoxe. Le temps aurait dû s’arrêter, le film mis sur pause.
Alors qu’il faisait tourner mon monde, je réalise que la Terre tourne toujours.
J’aurais aimé que le chanteur au coin de la rue s’arrête. Que cet instant devienne grave.

J’ai envie de courir. Après quoi ? Pour aller où ?
M’évader. M’évader d’une vie sans barrières. Trouver des rêves aussi profonds que la nuit noire.
Libère-moi des menottes que je t’avais imaginé me mettre. Je me sentais liée, je croyais t’appartenir.
J’en avais jeté les clés, mais les menottes étaient restées ouvertes. 

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