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Affichage des articles du mars, 2019

Il parait que ça a commencé le 16...

Tu es en colère contre moi toi ? T’en conclues quoi de cette aventure ? T’as des regrets ? Des remords ?  Tu en gardes un bon souvenir ? Tu t’en fous ?  Moi, j’en garde un souvenir merveilleux. Parce que ça m’a beaucoup apporté. Tu crois qu’on pourrait être amis ?  Moi j’aimerais être ton amie et que tu sois le mien. C’est incroyable hein ? Tu y aurais cru toi ? De toute manière, on ne sait pas être autre chose alors…  Est-ce que je te manque ? Toi, tu me manques. Pas toi, physiquement. Mais savoir que t’étais quand même là, pas loin.  Que parfois, on pensait l’un à l’autre.  Je t’en ai écrit tellement des mots. Des mots que tu ne verras jamais, qui sont là, coincés dans mes pensées. J’sais pas pourquoi je pense encore à toi. Je ne suis pas triste. Mais c’est évident que ma vie a été bouleversée par ton passage.  Alors on en garde quoi ? Pourquoi tu ne réponds jamais à mes questions ? Pourquoi tu ne veux pas te livrer ? T’as peur de quoi ? T’as peur que je découvre quoi ? T

La mort d'une idylle

Je crois que j’ai aimé ça : sentir mon cœur s’envoler. Etre portée, légère. Se laisser vaciller. Que m’a donc t’il fait ? Rien. Il s’est conduit comme un connard égoïste. Rien.  Mais c’était inattendu, soudain. Rien ne prédestinait notre attirance, ni même notre rencontre. Fruit du hasard. C’est ce qui a rendu la situation plus exaltante encore. Ne rien voir venir. Etre de plus en plus éprise, aimantée… Je pourrais bien faire la tournée des lits, me taper autant de mecs que possible. Ça ne m’arrivera plus, plus jamais. De tomber amoureuse. Le gel autour de mon cœur s’est reformé. Il est à nouveau glacé. Aucune flamme ne pourra le faire fondre. Il faudrait y aller à coup de serpe, et risquer de briser mon cœur à chaque choc. C’était enivrant, grisant et excitant. La saveur ne sera jamais la même. Ce sera toujours plus fade, moins fort. Plus entendu, plus convenu, moins surprenant.  Il m’a usée jusqu’au bout. A éteint chacune de mes sensations.  Sans lui rien n’est pa

Running joke

Laisser tomber. C’est justement ce que j’essayais de faire. Qu’est ce tu crois ? Que c’est facile ? Que je n’aimerais pas justement ? Si je savais comment faire… De nous deux, c’est surtout toi qui laisse tomber. C’est toi qui abandonnes. Tu m’abandonnes. Tu ne m’auras plus, je n’y reviendrais plus. Tu y as vraiment cru ? Encore une fois ? Tu as vraiment passé la journée en y pensant ? Tu as fait cette démarche juste pour ça ? Tu viens là, rouvrir mes entrailles et tu me dis de laisser tomber. Tu ne fais que ça. Me prendre, me jeter. Me reprendre pour me jeter de plus haut encore. T’as une idée de la souffrance que ça entraine ? Tu voulais quoi ? Que je vienne avec une pochette surprise ? Tu me dégoutes. Ouais j’aurais dû refuser. Bien entendu ! Mais ça revient à agiter de la drogue sous le nez d’un mec en cure de désintoxe… C’est malsain, c’est évident que la personne va craquer. C’est monstrueux. Tu m’as replongée dans les abysses. Arrête. De faire ça. Je t’en pri

Correspondance, deuxième partie

 Cher âme, C'est encore moi. Me permets-tu de te répondre comme une correspondance ? Faire de tes mots les miens, et de tes observations ma feuille de route ? Je suis justement à la poursuite de mon être, ce qu’il est au plus profond. Je tente de le faire éclore, et de le cultiver. Il deviendra peut-être une fleur fabuleuse. Le doux réveil de l’âme qui était alors anesthésiée, endormie telle la princesse attendant son baiser. Je cherche mon chemin, emprunte l’autoroute, les rivières et chacune des voies s’offrant à moi. Un boulevard, une avenue, une route devenant artères de ma vie. J’étais seulement à l’aube du périple, n’y avait mis qu’un seul pied, prudente. Je fais confiance au courant et saute dans le ruisseau à pieds joints. Je fais de chacune de mes expériences ma maison, construisant mon être au bousculement du destin des autres. J’ai cherché l’amour à n’en plus finir. L’amour inconditionnel sans comprendre qu’il n’y avait qu'un

Lettre à mon âme

Chère âme, Tu crois toi que le paraître oriente notre pensée ? Que l’on juge, juge, sans connaître, hâtivement toujours. On ne chercherait plus à être surpris, on aurait un avis, une idée sur tout, à chaque instant. Alors quoi ? Il faudrait ressembler à ce que les autres attendent de nous. Plaire, jouer, sur jouer. Pour rentrer dans les cases, répondre aux codes. Mais tu sais, le jugement sera toujours là. Seule l’étiquette changera. Crois-tu, mon âme, qu’il est possible de se laisser guider par une personnalité ? Retirer l’enveloppe corporelle et apercevoir la beauté de l’âme. La pureté d’un cœur, vierge de l’image. Tu sais, je vois, j’observe et regarde tout autour de moi. Que vois-tu ? Des corps, dénudés, comme approchant de la perfection. Comprends-tu, mon âme, je n’y ressens plus rien. Pas de sentiments, pas d’émotion. Ce qui constitue l’essence même de l’humanité. Comment pouvons-nous, dis-mois, dissocier la vision des sensations. Nous ne serions

Au bistrot des songes

J’ai eu envie de t’écrire, puis je me suis ravisée. Est-ce que cela reviendrait à occulter tes volontés ? J’ai un coup de mou, un putain de coup de mou. Et puis, c’est facile de mettre les gens de côté quand tout va bien et de les appeler quand on se sent mal. Bonjour l’empathie ! Je croyais que ce serait facile, que ça irait tout seul, que ça coulerait de source. Illusion quand tu nous tiens ! Ce n’est pas un grand chemin pavé de fleurs et de papillons. C’est une vieille route cabossée pleine de nids de poule, de crevasses et de racines sournoises. J’évite pour l’instant les obstacles, les pièges et les dangers. Mais c’est fatiguant, épuisant et déroutant, un stress permanent tu sais. Quand tu ajoutes de la merde à de la merde, des situations complexes à du bordel ambiant, tu ne fais que noircir le tableau. Tu me connais, je suis pleine d’espoir, je vais vite ranger ma mélancolie au placard et ressortir la fraicheur du printemps. Souffler, s’arr